Les oiseaux à l'étang de Bages-Sigean...
L'étang de Bages-Sigean est un étang situé au bord de la mer méditerranée, dans le département de l'Aude. Cet étang fait 55km2 de superficie. L'étang communique avec la mer par le Grau de Port-la-Nouvelle.
Aujourd'hui je vous présente uniquement les oiseaux vus sur l'étang près de Bages. Et un peu de patience (quand le vent se calmera) pour la découverte du village construit sur un rocher...
En attendant, voici les flamants roses, la grande aigrette et les cigognes vus ce jour là...Que du bonheur pour nous, mais aussi très surpris de voir autant de cigognes (une centaine sont passés au dessus de notre tête) et beaucoup d'autres étaient posées en bordure d'étang. Nous qui étions habitués à les voir toute l'année en Charente maritime, c'est bien évidemment du pur bonheur que de les voir là.
Depuis notre arrivée dans la région, nous sommes régulièrement partis à la recherche des flamants roses très nombreux dans le département. Nous les avons surtout vus de loin sur les divers étangs de l'Aude. Sur l'étang de Bages/Sigean et plus précisément près du village de Bages, nous avons eu plus de chance, car ils étaient en bordure d'étang (une centaine environ...).
L'habitat privilégié du flamand rose est constitué par les lagunes et les étangs du littoral. Il vit dans le sud de la France où les colonies y sont très nombreuses.
La saison de reproduction a lieu en général au printemps. Cette espèce se reproduit dans les vasières, sur les bancs de sable, les plages ouvertes, les iles sablonneuses ou rocheuses dans les vastes étendues d’eau.
Le nid est un monticule de boue, mais peut-être remplacée par des pierres et des débris suivant le lieu où le nid est construit. L'incubation est de 28 à 31 jours par les 2 partenaires. Les jeunes quittent le nid après 10 jours et sont rassemblés sous la surveillance des adultes. Les parents les nourrissent d'un liquide qu'ils versent dans le bec des rejetons. Le premier envol se fait entre 10 à 11 semaines. Les jeunes migrent généralement de la mer Méditerranée vers l'Afrique du Nord.
Le flamant se nourrit de crustacés, de mollusques, d'insectes, de graines d'herbes aquatiques, d'algues, de feuilles en décomposition mais aussi de crabes et de petits poissons.
Sa taille peut atteindre 1,20m pour une envergure d'1,50m. Il pèse entre 2,5kg et 3,5kg.
Un peu d'humour : Pourquoi les flamants roses lèvent-ils une patte quand ils dorment ? Parce que s'ils levaient les deux, ils se casseraient la g..... (restons polis).
J'étais habituée à voir toute l'année l'aigrette garzette très présente en Charente maritime. Ici, je découvre pour la première fois la grande aigrette. Posée tout près de la route, nous nous stationnons sur le bas côté, elle n'est guère farouche (génial pour les photos), il faut dire que le repas semblait plus intéressant que notre présence... La grande aigrette (héron blanc) paraît moins sauvage que le héron cendré des Charentes.
Cette espèce est assez rare en France, malgré une forte expansion depuis quelques années d'après la LPO.
Plus présente en hiver qu'en été et nettement plus grande que l'aigrette garzette, c'est aussi le plus grand de tous les hérons et aigrettes présents en Europe. Elle est facilement identifiable à son bec jaune orangé, le haut des pattes est jaunâtre et le bas noir. En vol, le cou replié est plus proéminent que celui de l'aigrette garzette.
La grande aigrette est carnivore et son alimentation est constituée de grenouilles, de lézards, de crustacés, de poissons et d'insectes. Elle aime donc un habitat près de l'eau. Elle chasse pour sa nourriture en se tenant debout au fond de l'eau d'une profondeur qui ne dépasse pas ses pattes. Elle reste immobile, ou se déplace lentement, pour capturer des proies au passage.
Les grandes aigrettes qui montent nicher vers le nord au printemps font la migration à nouveau à l'automne pour descendre vers le sud et y passer l'hiver au chaud. Son chant est un croassement rauque. Son nid, en forme de plateforme, est construit avec des branches et des brindilles, dans les roselières ou dans les arbres près d'un cours d'eau ou d'un marais.
L'incubation dure 23 ou 24 jours, assurée par les deux adultes. Les poussins sont semi-nidifugés (couverts de duvet et aptes à quitter le nid une fois l’œuf éclos). Ils s'aventurent dès qu'ils ont une quinzaine de jours sur les branches autour du nid. Les deux parents les nourrissent par régurgitation directement dans le gosier. Ils commencent à effectuer de courts vols entre 35 à 40 jours. Puis avec l'aide des adultes, ils apprennent à chasser jusqu'à ce qu'ils soient autonomes.
Quel ne fut pas notre surprise de voir toutes ces cigognes dans le ciel... Nous les avons retrouvées sur la route de Bages en bordure de l'étang. D'après quelques recherches sur le sujet, elles sont de plus en plus présentes sur le littoral audois. La LPO estime entre 100 et 150 le nombre d’oiseaux sédentarisés l’an dernier. On les trouve plus vers les rizières de Mandirac entre Gruissan et Narbonne.
Pour info : Le Roc de Conhilac, à cheval sur les communes de Gruissan et de Narbonne, est le point le plus favorable pour l’observation de ce phénomène. A cet endroit, les forts vents de secteur nord-ouest concentrent le flux des oiseaux en migration et leur font perdre de l’altitude. Ornithologues chevronnés ou curieux, venez participer pendant quelques heures ou quelques jours à ces observations. De juillet à novembre, la LPO Aude vous y accueille les jours de vents modérés à forts de secteur nord à nord-ouest. Le site est balisé et des panneaux présentent les paysages environnants et le phénomène de la migration.
J'espère que cette petite balade sur les oiseaux vous a plu autant que nous avons eu du plaisir à les regarder évoluer. A bientôt pour de nouvelles sorties autour des étangs...
Bonne journée à vous (fidèles ou de passage) qui suivez mon univers !
Un grand Merci pour tous vos petits messages qui font vivre le blog.