Montluçon centre historique...

Publié le 17 juin 2022 par l'Univers d'Erika

La commune de Montluçon est située dans le département de l'Allier "région Auvergne-Rhône-Alpes". Les habitants sont appelés les Montluçonnais(es).

C'est en partance pour la Normandie et surtout pas trop envie de faire les 900 kms en une fois que, nous avons décidé de passer une nuit dans cette ville de Montluçon. C'était aussi l'occasion de découvrir la partie historique de la ville.

Allez assez bavardé et commençons par le château qui surplombe la ville...

Château des Ducs de Bourbon

Le château fut bâti sur une forteresse du XI^èmepar Guillaume, fils d'Archambaud IV de Bourbon. Le château des ducs de Bourbon construit en 1370 fut restauré par Louis II de Bourbon au XV^ème. Le corps de logis rectangulaire, orné de fenêtres à meneaux est flanqué d’un imposant donjon crénelé. Il constitue l’identité même de la ville, symbolique que l’on retrouve d’ailleurs sur le blason !

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L’église Notre-Dame

La reconstruction de cette église gothique se déroule de la fin du XIV^ème à la fin du XV^ème, sur l’emplacement d’une ancienne église romane. On peut en voir encore quelques vestiges aujourd’hui, au niveau du chevet.

De plan atypique, sa façade à pans coupés était destinée à ne pas gêner l’accès au château.
L’église Notre-Dame abrite de nombreuses sculptures et éléments de mobilier classés.
Prenez le temps de regarder dans la chapelle de Semaine pour admirer le polyptyque "La vie de la Vierge", qui date de la fin du XV^ème, début du XVI^ème.

La place et église Saint-Pierre

Probablement la plus caractéristique de la cité médiévale, la Place Saint-Pierre nous dévoile de magnifiques maisons à pans de bois et à encorbellements. En son centre, l’église Saint-Pierre, du XII^ème est un joyau de l’architecture romane, mêlant influences auvergnates et berrichonnes, notamment par la croisée du transept raccourcie avec des passages latéraux dits "passages berrichons".

Seul regret, la fontaine est accolée à l'église, mais cachée par les tables et les chaises du bar situé en face !

Chapelle du Sacré Cœur XIX^ème.

Ne vous fiez pas à sa façade sobre : l'intérieur de la chapelle dite de la Croix Verte est un véritable joyau aux riches peintures colorées...

Sa porte en chêne et fer forgé laisse entrer les visiteurs dans une ambiance chaleureuse et particulière, chargée d'histoire et d'anecdotes et inspirée de la Ste chapelle de Paris. On peut y voir de magnifiques vitraux et de nombreuses décorations et symboles. Sa construction, voulue par Louise-Thérèse de Montaignac s'est achevée en 1864 avant d'être agrandie en 1920.

Château et square de la Romagère

Cet ancien château appartenait à la famille Legroing de la Romagère, originaire de Saint-Sauvier, famille noble, dont les origines remontent au XII^ème.

Au décès de la dernière descendante, la comtesse de la Romagère, la vaste propriété est démantelée et le château est divisé en plusieurs appartements vendus à des particuliers. Le portail a disparu pour laisser place à un square propice à la flânerie.

En effet, la comtesse avait fait part, dans son testament, de son souhait de léguer le parc à la ville.

Sur le parcours, quelques maisons anciennes datant du XV^ème et XVI^ème ont aussi attiré mon regard...

Le Théâtre Municipal Gabrielle Robinne

Établi à la place de l’ancienne chapelle des Ursulines, il est terminé en 1913 et inauguré en 1914, en présence de Gabrielle Robinne, la plus célèbre actrice du XX^èmeet montluçonnaise de surcroit ! Il est alors considéré comme l’un des joyaux des théâtres de province.

La façade, de style Louis XVI – 1900, présente un riche décor sculpté et les inscriptions "Tragédie", "Musique" et "Comédie" rappelant la vocation du lieu.

Le monument de Marx Dormoy

Le monument de Marx Dormoy, résistant montluçonnais assassiné dans la nuit du 25 au 26 juillet 1941, est situé sur l'avenue qui porte son nom. Le sculpteur Hubert Yencesse (1900-1987) y présente Marx Dormoy au moment de son assassinat qui eu lieu dans son lit, sous lequel avait été placée une bombe à retardement.

Rue de la Fontaine

Depuis des siècles, cette fontaine alimente la ville en eau. L’eau arrivait de la source mère des Conches par des conduites émaillées à l’intérieur et enrobées de béton, remontant à la période gallo-romaine.

Après quelques transformations, elle a retrouvé son apparence du XV^ème avec un bassin octogonal. Les bornes fontaines en fonte qui avaient pris place au XIX^ème au bord du bassin ont simplement été déplacées au fond de la placette.

Face à la Place, de l’autre côté de la rue le bâtiment comporte une porte de bois de l’époque classique, le médaillon sculpté représente un pélican nourrissant ses enfants de ses propres entrailles. Ceci indique que le propriétaire avait été élevé à la dignité maçonnique Rose-Croix.

La femelle nourrit ses petits en leur dégorgeant le contenu de sa poche qu'elle presse sur sa poitrine : c'est ce qui a donné lieu à la légende du Pélican qui se perce les flancs pour nourrir sa progéniture.

Le Passage du Doyenné

Ce passage voûté sur croisée d’ogives tire son nom du doyen du chapitre Saint-Nicolas.
Les fortes nervures retombent sur des corbeaux sculptés représentant des visages.
À l’époque, il existait deux églises, de part et d’autre du passage : la chapelle Saint-Louis (dont il reste encore les contreforts sur votre gauche) et l’église Saint-Nicolas (à votre droite), qui fut complètement détruite après la Révolution.

Non... non... vous n'y échapperez pas ! Vous savez que j'aime photographier les portes, en voici donc une petite série. En revanche, peu d'enseignes dans le quartier historique, quelques unes ont malgré tout attiré mon regard !

La visite du centre historique se termine sur ce joli street-art vu sur un container de recyclage.

La pluie arrivant, la visite du centre historique a été un peu écourtée... De plus, nous venions de faire près de 500 kilomètres et l'envie de rentrer à l'hôtel nous tardait un peu je dois dire !