Périllos et les alentours...
Aujourd'hui, je vous emmène à Périllos, ce village abandonné durant de longues années. Il reprend doucement vie depuis 2006 grâce à l'Association Terre de Pierre qui travaille à la réhabilitation du hameau, le but étant de sauver les ruines de l’abandon, mais aussi de transmettre un savoir faire et sauvegarder un environnement.
Chaque été, lorsque l’association se remet au travail, la vie reprend ses droits avec son potager, ses ateliers de sculpture ou encore ses "Apérillos" (apéros) autour de grandes tables installées devant "l’Oustal", principal lieu de vie du village.
Pour info : Dès le début du 20ème siècle, le village a été meurtri par une série de mauvaises récoltes, l’épidémie de phylloxéra, des sécheresses et une vague fatale de mortalité infantile.
La dernière naissance a été enregistrée en 1916... En 1946, il ne restait que 8 habitants !
Abandonné dans les années 1970 par le dernier habitant, le hameau de Périllos est rattaché à la commune d'Opoul et forme ainsi la commune d'Opoul-Périllos.
Le hameau fantôme va devenir dans les années 80 un décor de ciné grandeur nature pour les jeunes du pays.
Le village est situé à 9 km d'Opoul Périllos et à 5 km du Château d'Opoul (à voir ou à revoir...).
Pour y accéder, il faut emprunter une route étroite et sinueuse... Il attire de nombreux visiteurs et marcheurs et ne laisse pas indifférent !
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L'église romane Saint-Michel de Périllos date du XIème, elle possède un clocher mur à 2 baies.
Petite halte dans le cimetière où des croix très anciennes ont attiré mon regard.
Le château médiéval de style roman fut construit par Jacques Ier d’Aragon en 1246. Il fut édifié sur la frontière entre le royaume de France et celui d’Aragon. Ce château était le centre d'une baronnie, élevée à vicomté à la fin du XIIIème, le premier seigneur de celle-ci fut Ramon Seguer de Perelons. Il ne reste aujourd'hui que les vestiges de la tour.
En contrebas du hameau de Périllos, on peut apercevoir la chapelle Sainte-Barbe qui date de 1907. Cet édifice d'environ 8m de long sur 5m de large pour 3m de haut fut construit sur un rocher à deux pas de la falaise. A l'intérieur, on peut y voir une grande quantité de statuettes posées sur des pupitres représentant la Vierge ou Ste Barbe.
En 1985, elle était en ruine. Sa restauration récente a permis de crépir l’édifice et de lui redonner une charpente à double pente couverte de tuiles canal.
Le 30 avril 2024, la chapelle a malheureusement été vandalisée puis incendiée.
Continuons la balade jusqu'au "Trou La Caune" ou grotte de la Caune. Nous avons du marcher un bon moment au milieu de la garrigue avant de la trouver ! Une agréable surprise s'offre à nous...
Cette cavité est presque circulaire d'un diamètre approximatif de 50 m et d'une hauteur de 15 m. Une partie de la voûte s'est effondrée dans un passé lointain formant un aven. Cet aven permet à la grotte d'être inondée de soleil en fin de journée. Dans la cavité, on peut admirer quelques stalagmites et de nombreuses concrétion au plafond. La grotte présente aussi de nombreuses traces d'activité humaine récentes telles que des murets, des restes de feu de camp, des traces d'escalades et des graffitis qui gâchent un peu le spectacle de la nature.
Un panneau nous interpelle... Une halte s'impose ! Nous voilà devant le Barrenc du Pla de Périllos. La cavité est connue de longue date, elle est la propriété de l'Entente Spéléologique du Roussillon depuis 1939.
Les abords du gouffre sont très végétalisés. Ma curiosité l'emporte et me voilà à l'entrée du gouffre.
Quelques explorations ont marqué l'histoire du site :
- Jeannel et Racotwitza le 28 mai 1906 et le 12 mars 1910,
- Viaris de Lesegno en 1931,
- Joly en 1931.
Pour terminer la journée, un coucher de soleil et de jolies couleurs dans les Corbières...
Envie de voir ou de revoir mon article sur Opoul -Périllos, c'est ICI.
Merci pour tous vos petits messages de sympathie qui boostent pour continuer...
Bonne journée à vous tous qui passez par là !