Baguage des flamants roses...
Ajout à l’article du 22 avril 2020.
Suite à ma publication, j’ai envoyé le lien de mon article à Christophe (contact de Hina) à la Tour du Valat afin qu’il me dise ce qu’il en pense…
Me revoilà donc aujourd’hui avec quelques informations complémentaires apportées à ma publication.
Les premiers flamants "marqués" en Camargue l’ont été en 1947 par Luc Hoffmann, fondateur de la Tour du Valat. Jusqu’en 1961, ce sont ainsi plus de 6400 poussins qui ont été marqués mais soit avec des marques allaires, soit avec des bagues métalliques donc non lisibles de loin.
Depuis 1977, plus de 27000 flamants ont été bagués en Camargue avec des bagues PVC.
Concernant la longévité, je trouvais déjà énorme que Hina ait pu photographier un flamant rose de 31 ans !
Il faut savoir que 98 quadragénaires, baguées entre 1977 et 1979, ont été revus l’an passé, dont 5 comme reproducteurs. Et pourtant, on est très loin du "record" de longévité… En captivité, un flamant est mort à l’âge de 83 ans au Zoo d’Adélaïde en Australie.
Voir l’article datant de 2014 : Le plus vieux flamant rose du monde s'éteint à l'âge de 83 ans.
J’espère que ce petit complément d’information vous a plu !
Depuis quelques semaines, Hina s'est trouvé une nouvelle occupation avec le repérage des flamants roses bagués. Avant le confinement à la maison pour cause du coronavirus, il avait pu envoyer à l'identification 39 numéros de bagues.
Un clic sur l'image pour afficher plus de détails !
C'est un peu par hasard qu'il a découvert que certains flamants possèdent des bagues. En regardant des photos prises à Port La Nouvelle, il a remarqué ce petit bout de plastique à la patte qui l'a intrigué et a donc fait quelques recherches...
Christophe, son contact est situé à la Tour du Valat en Camargue. Pour l'identification, il faut le numéro, la date et le lieu où l'oiseau a été vu. Suivant le n° de bague, ils sont envoyés aux différents chercheurs résidents en Espagne, en Italie ou en Turquie. En retour, il reçoit une fiche d'identification avec tous les lieux où il a été vu.
Voici 4 exemples de suivi :
- N° 8|W3, bagué en 2003 en Espagne. Vu à Port Mahon, étang de Bages/Sigean.
- N°ATPL, bagué en 1989 à l'étang du Fangassier en France, il a beaucoup voyagé. Vu à Pont de Gau. Son historique faisant 10 pages, je ne vous ai pas tout mis...
- N° IZHB, bagué en 2010 en Italie a peu voyagé. Vu à Pont de Gau.
- N° FJBS, bagué en 2004 à l'étang du Fangassier en France. Vu à la cimenterie de Port la Nouvelle.
Un peu d'histoire sur le baguage des flamants roses :
Depuis plus de 40 ans, l’équipe scientifique de la Tour du Valat située en Camargue marque un échantillon de poussins nés sur la colonie du Fangassier, au milieu des marais salants. Cette opération permet de récolter un grand nombre d’informations à l’échelle méditerranéenne sur cet oiseau insolite.
Cette technique consiste à équiper chaque flamant d’une bague en plastique sur laquelle est gravé un code unique, lisible à l’aide d’un télescope à une distance suffisante pour ne pas déranger les oiseaux.
Le baguage se fait en plusieurs étapes : au préalable nos chercheurs observent et comptabilisent les poussins, notamment par un survol aérien et construisent des enclos où ils seront regroupés. Le jour J, les équipes réparties autour de l’étang rabattent environ 800 poussins dans les enclos. Puis ils sont pris en charge, un par un, d’abord par un porteur qui le donne à un bagueur qualifié, puis une autre personne le pèse, le mesure et relève son âge. Enfin le poussin bagué est relâché dans l’étang.
Ces bagues sont alors une mine de renseignements puisqu’elles vont permettre d’étudier les déplacements des flamants autour de la Méditerranée et de connaître leur âge, leur durée de vie, la fréquence de leur mode de reproduction, leurs sites de reproduction et d’alimentation…
Le baguage fait partie intégrante d’un programme d’études qui a débuté avec la création en 1954 de la Tour du Valat et qui a pris de l’importance en 1977 avec le marquage systématique des poussins. Aujourd’hui, le suivi de la population de flamants roses s’effectue au niveau de l’ensemble de la Méditerranée grâce à un réseau de chercheurs en Espagne, en Italie et en Turquie.
L’objectif des chercheurs en charge du projet est d’inciter à davantage de respect des zones humides et de promouvoir les actions pour la conservation durable de cette espèce dans les pays méditerranéens ayant encore peu de moyens.
Devenez parrain d'un flamant rose : vous serez informés par courriel de ses déplacements dès qu’il sera observé.
Merci pour tous vos petits messages de sympathie qui boostent pour continuer...
Bonne journée à vous tous qui passez par là !