Pointe vénus à Mahina...
Aujourd'hui, je vous emmène à Tahiti et plus précisément à la Pointe Vénus située sur la commune de Mahina. C'est un lieu incontournable quand on découvre Tahiti.
La Pointe Vénus est une plage de sable noir, c'est un peu surprenant quand on ne connait pas... A l'Ouest de l'ile, les plages sont plutôt en sable blanc tandis que celles à l'Est sont en sable noir. Les plages de Tahiti sont bien différentes des images de rêve que les agences de voyages proposent, mais elles ont malgré tout de beaux atouts et attirent énormément de monde.
Un peu d'histoire : La baie de Matavai est un lieu historique important à Tahiti. Le britannique Samuel Wallis est le premier occidental à débarquer en 1767, puis vient Bougainville en 1768 et James Cook à plusieurs reprises qui donne le nom de la pointe Vénus. La Bounty, commandée par William Bligh, jette l’ancre dans la baie en 1788. Puis en 1789, le second capitaine Fletcher organisa une mutinerie avec plus de la moitié des marins et prit le contrôle du navire. Ils abandonnèrent sur une chaloupe le capitaine Bligh et 18 hommes d'équipage, qui au bout de 6500 km réussirent à arriver aux Indes Orientales néerlandaises.
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Le phare de la Pointe Vénus a été mis en service le 1er janvier 1868.
En 1953, il fut surélevé d’un étage et ne sera électrifié qu’à partir de 1973.
Celui-ci demeure le seul et unique phare de Tahiti, plus connu sous le nom de "Teara o Tahiti" en tahitien. Cette tour carrée de 8 étages et haute de 25 mètres fût édifiée en moellons et coraux par Thomas Stevenson, aidé de maçons tout droit venus de Mangareva.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la commune de Mahina (ville où est située le phare) avaient peint sur le phare des cocotiers afin de le camoufler et retirer ainsi tout point de repère à la flotte japonaise qui risquait de débarquer. Ce bâtiment, construit au beau milieu d’une cocoteraie, devint ainsi invisible.
Pour la petite anecdote, le phare était tellement bien caché qu’il arrivait même au gardien de ne pas le retrouver les soirs où il buvait. Il se dit même qu'il grimpait alors à un cocotier, pensant gravir les escaliers du phare.
Toujours en activité, le phare de la pointe Vénus se veut vestige de l’évolution de l’histoire du Pacifique guidant les navires à l’approche de Tahiti, il est également utilisé pour la navigation aérienne grâce à ses lentilles additionnelles pour faisceaux aériens.
Ma petite déception, il n'a pas été relooké, il devient de plus en plus vétuste. Quel dommage que l'on ne puisse pas y grimper !!!
Stèle de l'arrivée de l’Évangile
Datant de 1970, la stèle symbolique commémorant l'arrivée de l'évangile le 5 mars 1797 a été réhabilitée en 2015. Elle représente le navire "Le Duff" avec une voile symbolique et des coutures de renforts, posée sur un socle en plaquettes de marbre figurant les planches de la coque du voilier.
Le mur d’enceinte de forme arrondie symbolise le Pacifique sur lequel quelques galets parsemés représentent les îles qui ont été évangélisées à partir de Tahiti.
Stèle de la Bounty
Elle fait aussi partie du décor et fut érigée en 2005. Le monument retrace l'arrivée du célèbre navire de la Royal Navy britannique dans la baie de Matavai, le 27 octobre 1788 avec à son bord 46 hommes d'équipage.
Quelques vues de la Pointe Vénus entre plage et océan...
Le Va'a "pirogue polynésienne" est l’activité sportive la plus pratiquée en Polynésie.
Le Vaʻa est une pirogue dont la stabilité est assurée par un balancier (ama) unique, relié à la coque par deux bras en bois (iato).
Autrefois, la pirogue était en bois, tandis que de nos jours, elle est fabriquée en fibre de verre ou en fibre de carbone pour plus de légèreté.
Cela faisait 3 ans que nous n'étions pas revenus à Tahiti... Nous avons trouvé la Pointe Vénus bien changée. Plus propre surtout ! avec un espace jeux pour les enfants, un snack, un restaurant qui a ré-ouvert, un faré pour des animations, un faré artisanal qui a retrouvé une nouvelle jeunesse, un parking réaménagé et des jardins... Sans oublier les arbres gigantesques.
La raie pastenague
La raie pastenague (ou Dasyatis pastinaca ) se trouve sur fond sablonneux et est présente jusqu'à 60 mètres de profondeur. Elle se reconnait à sa couleur uniformément grise. Son envergure à l'âge adulte varie entre 0,70 et 1,20 mètre et son alimentation est faite de petits poissons, crustacés et mollusques.
Danger : oui, si vous touchez le dard ou qu’elle se sent menacée et donne un coup de fouet avec sa queue, mais c’est extrêmement rare. Si elles viennent se frotter à vous et chercher des caresses ou de la nourriture, elles ne sont pas dans l’optique de vous piquer.
On la trouve dans le lagon entre le récif et la plage. Lors d'un séjour précédent à Tahiti, sur un motu proche de Moorea, nous avons eu l'occasion de les caresser. C'était juste magique !
Les oiseaux vus sur la plage.
Bulbul à ventre rouge, diamant à cinq couleurs, géopélie zébrée, martin triste, pigeon biset...
Érigée pour la "Journée mondiale de l'Océan" le 8 juin 2019, cette sculpture, créée par l'artiste local Tuatahi, est là pour sublimer la nature et faire prendre conscience du niveau de pollution de la mer. Elle est conçue pour être déplaçable et ne devrait donc pas rester à la Pointe Vénus.
Trois mois et demi ont été nécessaire pour construire la baleine. Il a fallu 5000 canettes provenant du nettoyage des plages, qu'il a fallu écraser à la main, percer, assembler avec 3 kilomètres de fil de fer galvanisé et peindre… Un jeu de miroirs inclinés, situé à l’intérieur au niveau de la tête, permet de voir le ciel depuis les yeux de la baleine.
Je ne pouvais pas vous laisser sans vous montrer nos exploits au paddle où on a bien rigolé (enfin surtout moi) et les couchers de soleil sur Moorea.
Merci pour tous vos petits messages de sympathie qui boostent pour continuer...
Bonne journée à vous tous qui passez par là !