Abbaye de Fontfroide...
Me revoilà de retour en métropole aujourd'hui, après deux mois et demi d'absence.
La priorité a été la famille, la plage, les bains de mer et les diverses visites.
Le soleil en hiver a fait du bien au moral.
Un grand MERCI pour tous vos commentaires laissés sur mes divers articles programmés durant cette période.
De nombreuses cartes de vœux sont arrivées durant mon absence et je vous en remercie.
Très bonne année à tous et merci d'être là pour faire vivre le blog.
Voici donc mon premier article de l'année : l'Abbaye de Fontfroide.
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C'est à l'occasion d'une journée "Carnet de voyage" animé par Nathalie Dento que j'ai pu découvrir cette superbe abbaye de Fontfroide située dans le département de l’Aude, à 15 kilomètres de Narbonne.
La journée a démarré à 9h avec croquage jusqu'à midi. Puis déjeuner au restaurant "La table de Fontfroide".
A 14h, ce fut la visite commentée de l'abbaye. La guide m'a lassé très vite avec un récit tellement long que j'ai abandonné comme la plupart d'entre nous d'ailleurs.
Puis de nouveau croquage dans les jardins de l'abbaye jusqu'à 17 h.
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Je ne suis pas encore vraiment à l'aise pour croquer des sujets en extérieur. Malgré tout, je me suis régalée et j'espère qu'avec la pratique je finirai par me libérer les neurones !
Pour dessiner en extérieur, il faut une certaine dextérité, des outils appropriés et un bon siège...
Voici quelques ébauches réalisées cette journée là, que je n'ai d'ailleurs pas finalisées ! Grrr...
Le restaurant gastronomique a été aménagé dans l’ancienne bergerie de l'abbaye. L'originalité des mets servis a ravi mes papilles, le tout accompagné par des vins de Corbières produits à l’abbaye.
Voici en images les plats que j'ai pu déguster...
Voici un bref résumé de l'histoire de l'abbaye.
Il fallait en général une vingtaine d’années pour que les abbayes sortent de la phase maîtrise foncière, défrichage, assainissement, mise en exploitation et qu’elles accumulent suffisamment de capitaux, par donations principalement, pour envisager de construire en dur une abbaye qui se voulait définitive.
- Premières constructions entre le XIIème et le XIIIème :
C’est à la fin du XIIème que commencent les premiers travaux. La priorité, ce sont les lieux de prière, l'église, le cloître et la salle capitulaire. Puis, la construction des réfectoires, le cellier et les dortoirs. La voûte gothique du cloître date de la fin du XIIIème.
- Deuxième phase de travaux au XIVème :
Une fois l’abbaye bâtie, l'église est agrandie avec la construction de 5 chapelles collatérales côté sud, une tribune pour les moines malades au niveau du transept, et enfin la Chapelle des Morts, donnant sur le cimetière. Les travaux s’arrêtent ensuite un certain temps, le temps de gloire est terminé. En 1348, la Peste Noire touche la communauté et décime les 2/3 de la communauté, les moines ne sont plus qu’une vingtaine.
- Embellissements entre le XVIème et le XVIIIème :
La présence des abbés commendataires et le relâchement de la petite communauté monastique à Fontfroide vont contribuer à l’évolution des bâtiments. Loin de l’austérité architecturale cistercienne, l’abbaye prend des airs de château avec des fenestrages à meneaux, des frontons classiques, une Cour d’honneur, l’aménagement du dortoir des convers en hôtellerie, et l’implantation de jardins à l’italienne. Ainsi, jusqu’à la veille de la Révolution, les moines n’ont cessé d’embellir, de transformer et de construire. Malgré la superposition des styles, une réelle volonté d’unité et d’homogénéité transparaît.
- Le XXème et le XXIème :
C'est en 1908, après le départ des moines que l’abbaye fut rachetée par Gustave et Madeleine Fayet qui entreprennent la restauration et la décoration des lieux. L'empreinte la plus remarquée est sans aucun doute, les nouveaux vitraux de l'église aux multiples couleurs. Aujourd’hui, les descendants de Gustave Fayet entretiennent toujours l’Abbaye de Fontfroide.
Je vous laisse découvrir un aperçu des lieux en image...
Le char d'Apollon a été acheté par Gustave Fayet pour l'abbaye de Fontfroide en 1908. Cette imposante sculpture en terre cuite du XVIIIème provient du château de Vaux-Le-Vicomte.
La restauration de la sculpture du char d'Apollon, qui était conservée en mille morceaux dans une salle de l'abbaye a débuté en 2011. Durant sept mois, l'atelier d'Alphonse Snoeck a reconstitué la sculpture du couple "Diane et Apollon" sur leur attelage, aujourd'hui visible dans le jardin de la cour d'entrée.
L'église initiale date du XIIème, elle est divisée en 5 travées. Du temps des moines, les fenêtres sont seulement garnies de verres "en grisaille". Quand Gustave Fayet acquiert Fontfroide, les verrières ont disparu.
Avec l'aide de René Billa, "musicien et peintre", ils adoptent le parti pris de la couleur. Ainsi, la "Verrerie des Sablons" verra le jour. L’ensemble des vitraux de l’église datent de 1913.
Dans ce vaste ensemble de 21 mètres de haut (sous la voute) pour 53 mètres de long, une originalité apparaît : les cinq vitraux du collatéral nord présentent la vie de saint François d'Assise.
Le cloitre avec son jardin central est remarquable. De nombreux détails attirent mon regard comme les colonnes en marbre rose retenant les arcades et d'autres petites sculptures sur les murs !
La chapelle des morts date du XIIIème, elle est située à droite du chœur de l'église. Ce qui attire en premier les regards, ce sont les vitraux contemporains de Kim En Joong créés en 2009 et la croix de pierre (calvaire).
La salle capitulaire date du XIIème, elle est couverte de 9 voûtes romanes disposées sur des croisées d'ogives.
Le réfectoire des convers, long de 50m permettait d’accueillir environ 200 convers, qui à l’époque travaillaient sur les terres de l'abbaye entre Béziers et Perpignan. Elle se divise en 5 travées couvertes de voûtes d’ogives.
Le dortoir des frères convers est une salle à voûte de grès rose. Initialement, seul un tout petit escalier en permettait l'accès. Ce n'est qu'au XVIIème que ce dernier sera agrandi pour en améliorer l'accessibilité. Aujourd'hui, elle sert de salle d'exposition.
Les portes en ferronnerie et bois sont magnifiques, tout comme les sculptures glanées ici et là.
Je terminerai ma visite par les jardins découverts assez brièvement, vu que nous étions avant tout ici pour l'aquarelle...
Deux parcours sont proposés "historique et paysager".
La roseraie comprend près de 2500 rosiers.
Pour info : Les roses fleurissent de la mi-mai à fin septembre...
J'espère que la visite de l'abbaye vous a plu !!! Je retournerai à la découverte des jardins au printemps afin de mieux apprécier les rosiers et leurs diverses senteurs...
Merci pour tous vos petits messages de sympathie qui boostent pour continuer...
Bonne journée à vous tous qui passez par là !