Las salinas del Carmen à Fuerteventura...
Les salinas del Carmen se trouve sur la côte Est de Fuerteventura à 46 kilomètres de la capitale Puerto del Rosario.
Las Salinas ont été construit en 1910 et depuis lors, le sel est extrait de la mer selon la méthode traditionnelle à usage gastronomique.
Au fil des ans, les salines ont été restaurées. Ce sont les seules salines qui restent en activité à Fuerteventura et qui présentent un intérêt évident pour l’ethnographie, l’architecture, la culture, la nature et les paysages.
Les salines ont une superficie de 26100m2 et une surface de chauffe de 11250m2. Elles produisent entre 300 et 400 tonnes de sel par an. Cette faible production est consommée à Fuerteventura ou comme souvenir pour les visiteurs du musée.
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La présentation du musée fut assez compliquée pour moi (aucune traduction en français), heureusement mon homme m'a traduit quelques panneaux retraçant les salines...
L'histoire des salines Del Carmen remonte aux années 1720 , quand le seigneur de l'Ile commence la construction des marais salants.
Deux salles racontent l’Histoire de l’Exploitation du sel remontant à 6000 av. JC par les chinois, puis les Egyptiens et les Romains.
La seconde salle est consacrée à la Saline del Carmen, au métier de saunier... Les différentes tâches à effectuer au sein du marais salant requièrent des outils divers, souvent de fabrication artisanale. Les outils sont souvent polyvalents et peuvent servir aussi bien à la construction de l'enceinte, à la récolte du sel et à l'entretien des équipements.
La construction de ces marais salants est considéré comme traditionnel car on y retrouve aussi bien des œillets simples en argile que des œillets recouverts de pierre.
C'est en 1995, que la municipalité de Fuerteventura a acquis les marais salants Del Carmen qui appartenaient aux héritiers de Manuel Velazquez Cabrera, pour les restaurer et les réhabiliter dans un objectif culturel. La valeur ethnographique, écologique et paysagère leur ont permis de faire l'objet d'un "plan spécial de protection" en 1995 et d'être déclaré "bien d'intérêt culturel" en 2002.
La construction des cocederos et tajos est étroitement liée aux métiers de l'argile, de la chaux et de la pierre, qui ont été introduits aux Canaries au XVème.
Plusieurs semaines sont nécessaires pour obtenir du sel.
Quand la marée monte, le vent pousse les vagues contre les rochers et cet impact forme l'écume où se trouve la plus haute concentration en sel. L'eau projetée pénètre dans le bassin d'arrivée (saltadero) qui est le point le plus élevé de la saline. Puis, elle est acheminée par un canal (tarea) vers les 3 bassins d'évaporation (cocederos), l'eau passe successivement de l'un à l'autre en se réchauffant sous l'action du soleil. Lorsqu'elle atteint la température adéquate, l'eau concentrée en sel est acheminée vers les œillets (tajos) où le soleil finira l'évaporation de l'eau. L'eau est prête a s'évaporer et à produire le sel par cristallisation. La fine couche de sel est brassée deux fois par jour par le saunier afin que le sel se dépose au fond de l’œillet.
Une fois que la plus grande partie de l'eau s'est évaporée, le saunier extrait le sel du fond et l'entasse en camelles au bord de l’œillet (tajos) afin qu'il s'égoutte. Le voilà prêt à être stocké dans l'entrepôt.
Les bassins sont verts, les œillets roses ou oranges grâce à "Artemisia salina", le crustacé qui donne sa couleur aux flamands roses.
Le sel est entreposé une fois propre et sec dans l'entrepôt (almacen). L'entrepôt est aussi utilisé pour y déposer les outils du saunier.
Autrefois, des rails sortaient de l'entrepôt pour faciliter l'embarquement du sel au quai. Puis le sel était transféré vers les fabriques de salaisons.
Coutume canarienne : à la Saint Jean, on disposait 12 petits tas de sel, chacun représentant un mois de l’année, si un tas s’écroule, il pleuvra ce mois-là... (il n'y a pas beaucoup de tas qui s'écroulent).
Près de l'entrepôt à sel est exposé le squelette d'un rorqual commun de 19,50 mètres de long, qui s'était échoué en avril 2000 à Majanicho près de Corralejo. Le rorqual est le deuxième plus grand animal vivant sur terre, après la baleine bleue. Il peut atteindre 27 mètres de long.
On retrouve à divers endroits de l'ile (Jandia, El Cotillo) des squelettes de cétacés échoués dans l'archipel, afin de faire connaitre ces mammifères marins. C'est un projet initié par le conseil des Canaries qui à pour nom "la route des cétacés".
Le four à chaux (horno de cal) est un four en pierre sur plan circulaire présentant un ouvreau et deux petites zones de stockage annexes pour entreposer la pierre à chaux et la chaux élaborée.
La chaux est nécessaire à la construction et à l'entretien des marais salants. Son exploitation a lieu entre octobre à mars, lorsque l'on ne produit pas de sel.
La citerne (aljibe) était placée dans un petit ravin et recueillait les eaux d'écoulement et constituait le réservoir général du domaine.
Après la visite, n'oubliez pas d'acheter du sel extrait dans les salines...
C'est l'un des produits les plus précieux de Fuerteventura.
Lors de cette visite, il est impossible de ne pas voir les "ardillas". Ces écureuils de Barbarie sont très nombreux sur l'île de Fuerteventura... Ils viennent à nos pieds pour quémander de la nourriture, on pourrait même les toucher ! ! !
Pour info : Importés d’Afrique en 1965, un couple s’échappa un jour de sa cage pour s’installer dans le paysage rocheux. Aujourd’hui, on compte plus de 300 000 spécimens répartis sur toute l'île.
A voir ou à revoir ICI.
Merci pour tous vos petits messages de sympathie qui boostent pour continuer...
Bonne journée à vous tous qui passez par là !